Diriger une entreprise, c’est aussi savoir pourquoi on fait les choses « ensemble » et où l’on souhaite aller. C’est pourquoi je voulais vous parler aujourd’hui de prospective, démystifier ce terme pour que vous puissiez mieux comprendre en quoi mener un tel exercice pourrait vous être utile en tant que dirigeant engagé. Pour ceux qui voudront aller plus loin, je ne peux que vous conseiller de consulter les écrits de Mathieu Baudin et les ressources et programmes de son Instituts des Futurs Souhaitables.
Je débuterais par une définition de la prospective, car, contrairement à ce que l’on croit souvent au premier abord, ce n’est pas « prévoir l’avenir » ni « construire des utopies ».
C’est plus concrètement « l’art d’imaginer le futur »….en partant du « demain souhaitable et désirable souhaité » pour revenir au présent et poser les action à mettre en place pour arriver à ce futur désiré et partagé. C’est donc un formidable outil d’aide à la décision qui apporte de précieux éclairages à la définition de sa mission d’entreprise. Il s’agit de définir ensemble des imaginaires, des récits positifs, qui poussent à l’engagement et sources d’impacts positifs futurs. On voit donc qu’il y a là évidemment des considérations éthiques et morales, car tout imaginaire n’est pas souhaitable ni désirable pour le futur de notre vivre-ensemble et celui de notre planète si l’on veut rester dans les limites planétaires (ex. du solutionniste technologique, du métavers, de l’IA non régulée, des voyages dans l’espace….).
La question à se poser, pour rester « dans les clous moraux », c’est : « quelle habitabilité souhaitons-nous pour notre planète » et « qu’est-ce-qui serait acceptable, social et solidaire, profitable à tous et à la planète » ?.
Ensuite, on peut imaginer une vision à un horizon suffisamment proche pour se sentir concerné (2040 par ex) et en capacité de s’y engager activement. Nous sommes donc dans une démarche complètement opposée à l’approche traditionnelle qui serait de partir du présent avec des scénarios exponentiels (croissance, techno-solutionnisme), continus, voire collapsologues.
Ainsi, on construit un « nouveau souffle » et de nouvelles uchronies (ce qui n’est pas encore réalisé) et non des utopies (l’irréalisable) auxquelles chacun sera amené à prendre part.
ET VOUS ? Quels futurs avez-vous imaginés pour votre entreprise, vos enfants, la société dans son ensemble ? Vous voulez en témoigner, vous prêter à l’exercice ? Je vous attends avec plaisir pour une interview et / ou des inspirations et idées à partager en commentaires ! Pourquoi ne pas imaginer ensemble un florilège de futurs désirables partagés par vous tous, dirigeants engagés ?
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